Édition du vendredi 25 mai 2018
Un appel d'élus pour que l'État soutienne enfin le développement du vélo
« Le vélo fait un retour en force dans le monde ». Dans un courrier offensif adressé au Premier ministre, Édouard Philippe, mardi 22 mai, Christophe Najdovski, président de l’European Cyclists Federation, et Pierre Serne, président du Club des villes et territoires cyclables, réclament « un vrai plan national vélo, sincère et financé » à l’État, seul acteur qui, selon eux, manque à l’appel. « Les collectivités locales supportent l’essentiel de l’investissement public », soulignent-ils.
« Pour résorber les coupures urbaines, rétablir des continuités piétonnes et cyclistes dans les territoires (…) accélérer la réalisation du Schéma national véloroutes et voies vertes »,
ils estiment les besoins en matière d’infrastructures à hauteur de 200 millions d’euros par an (3 euros par Français et par an) quand l’État prévoit de consacrer une enveloppe de 100 millions d’euros sur cinq ans aux nouvelles mobilités, dont le vélo. A contrario, les collectivités investiraient en moyenne, selon les deux élus, 7,7 euros par habitant et par an.
En prévision de la loi d’orientation sur les mobilités - qui pourrait être présentée avant l’été avec plusieurs semaines de retard - les signataires du courrier demandent à l’État de « tenir (l’un de ses) engagements », « multiplier par quatre la part du vélo dans la mobilité du quotidien. » « Nous vous demandons avec force d’engager la France dans une vraie transition mobilitaire » afin de « faire du vélo l’axe structurant de la mobilité durable du quotidien. »
Le 13 décembre 2017, Elisabeth Borne, ministre des Transports, disait partager cette ambition. « Quand on sait que 75% des déplacements font moins de 5 km, il faut arrêter de regarder le vélo avec condescendance en considérant que c’est un sujet mineur », avait-elle déclaré en clôture des Assises de la mobilité.
À l’époque, la ministre avait évoqué des pistes de réflexion pour que le vélo change de braquet dans la société, comme le renouvellement en 2018 de la prime à l’achat d’un vélo à assistance électrique – en vigueur depuis février mais avec un rétrécissement du nombre de bénéficiaires par rapport à la mesure initialement votée en 2017 - ou le fait de rendre obligatoire l’indemnité kilométrique vélo, aujourd’hui facultative.
Pour les élus qui le défendent, le vélo n’est pas seulement bénéfique sur les terrains de la santé et de l’environnement : sur le plan économique, le vélo pourrait également rapporter gros. L’European cyclists Federation estime les retombées à 1 000 euros par an et par citoyen européen. Il cumulerait pléthore d’avantages au point de « constituer », selon les signataires du courrier, « le moteur de l’économie comparable au développement de la route de la seconde moitié du XXe siècle. »
« Pour résorber les coupures urbaines, rétablir des continuités piétonnes et cyclistes dans les territoires (…) accélérer la réalisation du Schéma national véloroutes et voies vertes »,
ils estiment les besoins en matière d’infrastructures à hauteur de 200 millions d’euros par an (3 euros par Français et par an) quand l’État prévoit de consacrer une enveloppe de 100 millions d’euros sur cinq ans aux nouvelles mobilités, dont le vélo. A contrario, les collectivités investiraient en moyenne, selon les deux élus, 7,7 euros par habitant et par an.
En prévision de la loi d’orientation sur les mobilités - qui pourrait être présentée avant l’été avec plusieurs semaines de retard - les signataires du courrier demandent à l’État de « tenir (l’un de ses) engagements », « multiplier par quatre la part du vélo dans la mobilité du quotidien. » « Nous vous demandons avec force d’engager la France dans une vraie transition mobilitaire » afin de « faire du vélo l’axe structurant de la mobilité durable du quotidien. »
Le 13 décembre 2017, Elisabeth Borne, ministre des Transports, disait partager cette ambition. « Quand on sait que 75% des déplacements font moins de 5 km, il faut arrêter de regarder le vélo avec condescendance en considérant que c’est un sujet mineur », avait-elle déclaré en clôture des Assises de la mobilité.
À l’époque, la ministre avait évoqué des pistes de réflexion pour que le vélo change de braquet dans la société, comme le renouvellement en 2018 de la prime à l’achat d’un vélo à assistance électrique – en vigueur depuis février mais avec un rétrécissement du nombre de bénéficiaires par rapport à la mesure initialement votée en 2017 - ou le fait de rendre obligatoire l’indemnité kilométrique vélo, aujourd’hui facultative.
Pour les élus qui le défendent, le vélo n’est pas seulement bénéfique sur les terrains de la santé et de l’environnement : sur le plan économique, le vélo pourrait également rapporter gros. L’European cyclists Federation estime les retombées à 1 000 euros par an et par citoyen européen. Il cumulerait pléthore d’avantages au point de « constituer », selon les signataires du courrier, « le moteur de l’économie comparable au développement de la route de la seconde moitié du XXe siècle. »
L.G.
Télécharger l’intégralité du courrier adressé au Premier ministreSuivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
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Le RGPD entre en vigueur aujourd'hui, les collectivités locales directement concernées
Les attributions de DGF désormais notifiées par un arrêté au Journal officiel
Pas d'alerte sur l'approvisionnement en électricité cet été, selon RTE
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